Maxime Marchal, co-fondateur de Coureur du dimanche à eu l’opportunité d’être invité dans le podcast Jeunes Pousses : le rendez-vous de l’innovation positive et à impact de Futura.
Pendant 10 minutes, nous avons pu échanger sur la question de la place du sportswear éthique et éco-responsable en France. Alors que l’industrie du textile essaye de se faire une place en France face à la fast fashion, nous avons discuté sur la manière de concilier qualité, responsabilité environnementale et création de valeur en opposition aux géants du marché.
L’initiative de Coureur du dimanche
Depuis près de 9 ans, Coureur du dimanche propose des vêtements et accessoires de sport colorés, fabriqués et éco-conçus à partir de matière recyclées dans le but de vous proposez une meilleure façon de consommer.
Né d’une passion pour le running en 2015, nous nous sommes rendus compte que tous les vêtements que l’on porte dans le sport sont à 95% issus du Made in Asie. Nous nous sommes donc posés la question de si il n’y avait pas quelque chose à faire de plus local, de plus impactant en terme de design et en terme de sens.
La question du recyclé est très vite arrivé lorsqu’on a vu les prémices de cette nouvelle façon de produire.
Nous avons de ce fait travaillé avec des usines locales dans l’objectif de vous proposer des produits fabriqués en France de A à Z, du tricotage, à la teinture, à la sublimation, à la coupe, à la sérigraphie, à la confection ou encore à la broderie.
Cette fabrication nous permet d’avoir un maximum d’impact sur l’économie locale.
En utilisant des matières recyclées, nous réduisons de 92% notre utilisation en eau, de 60% en énergie et de 32% en CO2. Ainsi nous valorisons les déchets plastiques en produit de sport.
La loi anti fast fashion
Une proposition de loi visant à encadrer la fast fashion est actuellement discutée au Sénat pour mettre en place des mesures pour réduire la pollution engendrée par la mode jetable, responsable de près de 10% des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Un renforcement du malus écologique va être mis en place d’ici 2025 et sera évolutif dans le temps. L’interdiction de promouvoir des entreprises, des enseignes ou des marques de fast fashion va être interdit, avec le fait de faire de la publicité pour des produits issus de la mode express.
Mais tant qu’il y aura la possibilité de s’affranchir de toutes les autres règles, le jeu sera déséquilibré et les marques auront toujours un avantages concurrentiel au niveau du prix.
C’est pourquoi la loi contre la fast fashion est un premier pas mais il faut également améliorer la compétitivité du Made in France pour lutter contre ces géants. Pour cela, nous avons besoin de tout le monde. Plus il y aura de marque qui fabriqueront et relocaliseront en France, plus on modernisera notre appareil productif, plus on se structurera et plus on arrivera à faire des économies d’échelle et à être plus compétitif contres ces marques.
Avec un système de bonus pour les marques qui font bien, un affichage d’éco-score environnemental et social sur les produits, des réductions d’impôts pour les marques avec une TVA à 5,5% comme dans l’alimentation, tout cela mis bout à bout permettrait aux entreprises d’être beaucoup plus compétitif et de pouvoir rivaliser avec ces autres marques qui aujourd’hui raflent le marché.